12/08/2013
Lever initialement prévu à 7h mais finalement peu après 9h.
RDV à Nikko, une des plus belles villes du Japon selon eux (« Ne jamais dire Kekko (parfait) avant d’avoir vu Nikko ». (Dicton Japonais)) à
n’en pas douter avec les affiches qui se trouvait à la gare : « Nikko
is Nippon ». Nous avons acheté un pass de deux jours
(pas de possibilité pour un jour) pour les bus, jusqu’au premier lac (et à la
première cascade !). Il ne nous coûta que 2000Y (15€). Au début Joffrey et
Fantine sont rentrés dans un bus, et quand j’ai voulu es rejoindre les portes
se sont refermées devant moi. J’ai commencé à stressé, mais finalement mes
compagnons sont ressortis, ce n’était pas le bon bus. Nous avons eu un fou rire.
Le trajet dura une trentaine de minutes, le chemin était très agréable. Nous
roulions de plus en plus haut dans la montagne, le chemin ne laissant place
qu’à de la verdure. A travers la vitre du bus nous avons vu le pont sacré rouge, Shin-kyô, qui enjambe la rivière Daiya-gawa. Selon la légende un moine aurait traversé la rivière à cet endroit, en 782, avec l'aide de deux serpents géants qui lui auraient servi de pont.
Nikko est vraiment une très belle ville perchée dans les montagnes!
Nous sommes allés voir la cascade Kegon. L’ai étai frais,
super bon et c’était très apaisant. Cela nous
fait du bien. Pour voir la cascade plus en aval (amont ?) il fallait prendre un ascenseur pour 500Y (3,8€). J’y suis allée seule, car cela
intéressait pas plus que ça Joffrey et que Fantine refusait de payer pour
voir la nature, que l’homme n’avait pas le droit de se l’approprier. D’un coté
je vois ce qu’elle voulait dire, mais d’un autre je me dis que ascenseur est
bien pratique à nous rendre la zone accessible, et qu’il coute cher de le
construire et de l’entretenir. En tout cas j’ai trouvé que cela valait le coup
de le faire car je pouvais encore mieux profiter de la cascade, je la voyais
disons plus de face. Elle était très jolie malheureusement cela ne rend pas
bien en photos.
Ensuite nous avons vu quelques boutiques de gravures.
Fantine y a acheté un cœur pour 500Y auquel elle pouvait faire graver
gratuitement son prénom et celui de son chéri. Elle y a aussi fait gravé la
date de leur rencontre, c’est très romantique.
Nous nous sommes assis devant le lac Chuzenji, très joli lui
aussi. C’était reposant d’entendre l’eau qui clapote contre les gros galets.
Nous aurions bien aimé faire du pédalo mais c’était trop cher.
Nous avons ensuite pris le bus en sens inverse pour rentrer.
13/08/2013
Deuxième jour à Nikko. Nous n’avons pas ré-utilisé le pass
car nous voulions visiter la ville en elle-même et elle nous a pris tout notre
temps. Venir deux fois à Nikko n’était pas dans notre programme au départ, mais
c’était tellement joli… !
La rue que nous avons remontée était remplie de boutiques
souvenirs et de restaurant. Nous avons décidé d’acheter du saké pour goûter. Personnellement
je n’aime pas trop ! Joffrey dit que cela ressemble à du vin, mais je ne
trouve pas. Enfin peut être plus au vin blanc en particulier, ce qui ne m’étonnerait
pas vu que je déteste celui-ci et que j’adore le rouge !
Au nord de Nikko, une rivière pure et limpide indique la
sortie de la ville. Elle est surmontée d’un magnifique pont qui la surplombe,
le pont sacré mentionné dans la journée d’hier, et offre aux spectateurs qui traversent
par la route une vue magnifique. Une fois la rivière traversée, ce qui nous
attend n’en est pas moins superbe. Une colline boisée et truffée de temples et
de sanctuaires nous attend. Ce lieu est classé au patrimoine mondial de l’humanité
et on comprend tout de suite pourquoi : non seulement le calme et la sérénité
qui y règnent se ressentent dès les premières marches de l’ascension, mais
chaque temple et sanctuaire qui sont situés ici sont magnifiques. Il faut savoir
que cette zone a été choisie par le shogun Ideyasu Tokugawa, homme fort extrêmement
populaire du japon féodal, pour y être enterré afin de garder le Japon contre
les ennemis (démons) venus du Nord. Etant très puissant et aimé, son sanctuaire
est devenu un des plus riches et des plus décorés du Japon au fil des siècles,
et cette colline a attiré beaucoup d’artistes et de religieux. Tout ça pour le
plus grand plaisir de nos yeux et de notre spiritualité ! Nous avons
pénétré dans un beau jardin, puis nous sommes allés au sanctuaire Tosho-Gu. Le
prix de l’entrée nous rebutait un peu, 1300Y (10€) mais au final nous ne l’avons
pas regretté ! Ce sanctuaire, qui
est le mausolée de Ieyasu Tokugawa, n’est pas très impressionnant de l’extérieur :
mis à part la muraille entourant le lieu qui donne un aperçu de sa superficie,
on ne voit que partiellement des écuries. C’est donc en se remettant à la
chance et à la description du routard que nous avons payé cette forte somme (le
plus cher monument/musée dans lequel nous sommes rentrés). Nous sommes donc
arrivés dans les écuries, qui en premier lieu nous on un peu fait douter du
bien-fondé de ce tarif. Cependant, certains détails sont intéressants et
plaisants : les bâtiments sont discrètement décorés, mais avec finesse. Un
sentiment de richesse en ressort alors, et nous ne sommes qu’aux écuries !
En poursuivant notre visite, nous avons remarqué sur le bas-côté
du passage, sur les champs de galets, des petits monticules de pierres :
des tortues faites à partir des galets sont disposées régulièrement. Il faut
savoir que la tortue est au japon symbole de chance et de longévité. Ils ne laissent
décidément aucun détail au hasard pour cet illustre personnage.
C’est en prenant le premier virage que nous avons commencé à
avoir une véritable vue de ce lieu. Quelques marches suivis d’une porte
richement décorée, avec sculptures, statues de démons, parure d’or et couleurs
chaude. Une merveille.
A droite de ces marches, une pagode à cinq étages. Pas la
plus haute, mais la plus décorée que nous ayons vue ! Là où en France nous
avons les gargouilles, eux ont placés des dragons tout le long des toitures de
chaque étage.
A gauche, la salle du dragon qui pleure. Là encore,
richement et finement décorée, cette salle à un but religieux et a une
particularité acoustique : lorsque nous faisons taper les poutrelle de
bois ensemble (qui sont destinées à la célébration de la prière) au centre de
la salle, un écho très particulier se fait entendre et perdure.
Une fois les marches montées, nous accédons au lieu
principal qui est un temple où les visiteurs peuvent venir prier. Bien que l’ensemble
des monuments de cet ensemble soit très décoré, ce temple et la porte qui le précède
sont clairement ce que l’on peut appeler des œuvres d’art. Les artistes qui y
ont travaillé ont fait preuve d’une minutie extrême.
Le dernier lieu de ce sanctuaire est la tombe à proprement
dite de Ieasu Tokugawa, accessible à après avoir gravit une bonne quarantaine
de marches bien raides. Ce lieu est le seul qui ne soit pas couvert d’or, de
couleur chaude ou d’une profusion de détails : la pierre est propre et
sans réel artifice. Le gisant est une sorte de grande cloche, avec quelques
gravures sur le tour, et plusieurs tortues en galet sont là encore présentes. Ieasu
attend ainsi l’heure où le « jugement dernier » japonais surviendra,
et où il se relèvera afin de prendre une dernière fois le sabre contre les ennemis
du Japon.
Description par Joffrey